Peintre matiériste.
Michèle le Gallo travaille pièces de bois, toiles de lin et papiers en technique mixte, combinant pigments à l’huile ou acrylique, encres et feuilles de cuivre.
Artiste Loirétaine.
Artiste née à Paris, installée à Meung sur Loire depuis quelques années pour se rapprocher de la nature, source d'inspiration.
OEUVRES RECENTES
Peinture sur Papier
« La vie est une douce brûlure.
Au commencement des temps le feu rencontra l’eau, son ennemie. Et il s’unit d’amour avec elle en secret. D’où sont nés tous les vivants, les plantes d’abord, flammes mouillées, et nous, les étincelles.
Sève et sang sont eau qui flambe et feu qui coule, feu sage, tempéré d’eau qui ne consume pas ce qu’il a pris, mais le compose, feu qui jouit et se recueille, feu qui pense.
Oui la vue est une douce brûlure. »
Peinture sur Bois
L'Homme, qui se voit partout au centre des choses, peuple les arbres de présences anthropomorphes, nymphes, dryades, hamadryades, sylvains...
Mais les arbres ne l'ont pas attendu, et s'il faut leur façonner une âme, c'est à des formes de vie bien plus anciennes qu'on doit penser, coquillages et crustacés, insectes ou arthropodes.
Les voici surgir de leur enveloppe de bois, praires ou palourdes, coques et ormeaux, solens ou couteaux, lucanes et scarabées-rhinocéros, tout un antique bestiaire chamarré, caparaçonné d'écailles boiseuses, vernissé de sèves polychromes et de sucs bigarrés, parfois troué d'un œil interrogateur, parfois fendu d'une bouche prophétique, toujours tendu vers l'azur, principe d'élan vital...
Peinture sur Toile
Il y a une énigme de l'arbre : quoi de plus impérativement vivant que lui - tant de mythes en témoignent, arbre de vie, arbre monde, arbre oraculaire... - et cependant quel être dissimule davantage les mécanismes de sa vitalité, enfouis à l'abri de cette carapace grumeleuse, l'écorce ?
Dès lors un rêve : surprendre derrière la rude enveloppe ce flot de vie qui l'emporte vers sa cime, toujours plus haut et large ; par quelque magie topographique restituer, à la profondeur voulue des strates ligneuses, la couche où circulent les sèves, peut-être même en matérialiser les fascinants réseaux par des colorants de traçage, et ainsi révéler les précieux nutriments, les cristallisations substantielles, en somme la structure réticulaire, la texture propre à chaque espèce. Sa singulière essence.